Approved For Release 2000108/07 : CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 etude de que1ques deformations et transformations apparemment anormales de metaux C. Critssard (*), J. Botivaist INTRODUCTION L'un de nous ayant 6t6 brutalement mis en face d'un cas cle d6formation d'dprouvette m6tallique sans intervention apparente d'une force ext6rieure (1), nous avons pens6 qu'il 6tait de notre devoir de chercheurs m6tallurgistes d'essayer d'6tudier syst6-- matiquement ce genre de manifestations. Aussi nous sommes nous adress6s b J.P. Girard, qui 6tait r6put6 produire des effets - anormaux ~ sur les m6taux et d6sirait exp6rimenter devant des scientifiques. Le present article a pour bui de d6crire quelques-uns des essais que nous avons effectu6s avec lui depuis prbs de deux ans. Quelques semaines aprbs le d6but de nos essais, J.P. Girard nous avait pr6venus qu'il avait pratiqu6 ]a prestidigitation. Ouelques temps apr6s, nous avons d'ailleurs appris cle deux ou trois c6t6s b ]a fois qu'il 6tait inscrit sur - I'annuaire des magi- ciens .. Au debut, il op6rait cle facon un peu confuse et envelopp6e, rappelant le style d'un illusionniste , malgr6 cela, d6s cette p6riode initiale, J.P. Girard a produit des effets int6ressants ; diverses person- nalit6s scientifiques ont assist6 b quelques-unes de ces demonstrations. Nous avons peu b peu obtenu que J.P. Girard simplifie sa mani6re d'agir et se prbte a un protocole plus rigoureux. Mais nous avons abserv6 sur nos enregistrements quel- clues gestes qui impliquaient une action muscu- laire. (1) cf. Sciences et Avenir, n, 345 (novembre 1975), 1 108. Pechiney Ugine Kuhlmann, Paris. Ce mblange d'effets frappants et d'616ments douteux nous a incitds ~ une 6tude critique qui a 6t6 assez tongue ; nous pensons int6ressant Wen retracer ici les principales 6tapes. Pour nous entourer d'avis vari6s, nous avons, dbs ao0t 1976, consign6 1'ensemble de nos observations, de nos r6flexions et de nos doutes clans un rapport provisoire qui a W distribu6 alors ~ de nombreu- ses personnalit6s scientifiques ; dans ce rapport, nous avlons mentionn6 ce que nous savions sur J.P. Girard comme prestidigitateur et quelques-uns de nos doutes sur les i appuis - qu'll pouvait donner plus ou moins consciernment en cours d'essais. Nous avons compl6t6 ce rapport par des pr6sentations de documents (6prouvettes, mi- crographies, diagrammes, enregistrements ~ video -) en faisant un 6chantillonnage des essais sOrs et d'autres moins bons, car il aurait 6t6 incor- rect cle pr6senter une s6lection trop optimiste. Dans ces presentations, et pour 6largir Vinformation sur J.P. Girard, nous avons aussi montr6 des films d'ori- gines extdrieures varibes et d'aiiieurs de valeurs in6- gales. Des illusionnistes, francais et 6trangers, ont assistb b certaines pr6sentation's ; ils nous ont aides b pr6ciser notre opinion sur certains endroits ; l'un d'eux a d6couvert un indice de trucluage sur un film que J.P. Girard nous avalt procure sans nous dire qu'il 6tait truqu6. Les avis recueillis au cours de toutes ces discussions, nous ont aides dans 1'6tude critique cle nos documents, et dans diverses v6ri- fications que nous avons faites dopuis. J.P. Girard s'est pr6t6 5 quelques contre-essais, dont un au moins tr6s int6ressant ("'). Tout ceci nous a pris du temps et explique le long d6lai entre nos pre- Centre de Recherches aluminium Pe hine V reppe. Approved For Releasce ibO'O)-/08/Or7,):EGtAmRDP9(~400787ROO0500160002-0 im Approved For Release 2000/08107 CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 r CnUSSAPI-) j BOLI miers essais et la parution du pr6sent article mais nous pensons que cette 6tude critictue a 6t6 Poussbe assez loin, sinon prusque trop loin, et que 1e moment est venu de publier les plus typiques de nos exo6riences. La s6lection que nous pr6sentons r6sulte donc d'un long travail de criblage. Des 150 6prouvettes que J.P. Girard a d6form6es ou transform6es devant nous ou nos collaborateurs, il n'y en a qu'une vingtaine o0 nous puissions affirmer de fagon positive ie caract6re ,~anormal - des effets observ6s ; nous ex- posons dans la suite de cet article huit de ces cas, les plus ty0iques. Mais ii taut dire que, parmi les essais 6hmi~n6s, i1 y en a trbs certainement une ma- jont6 de vaiables, car nous avons pris un crible trop s6v6re en ~ bcartant des demonstrations qui ne suivaient pas un mode opdratoire fixb d'avance. D'autres essals, avec jauges extensom6triques, seront publi6s ult6rieurement. Notre so ci de rigueur 61imine ainsi des observa- I tions assez remarquables, portant sur des d6for- mations ~ distance, des d6formations d'objets ou 6prouvettes dans les mains rnbmes d'observateurs au-dessus de tout soupgon, ou tenues ~ chaque bout par J.P. Girard et par un observateur. Les essais que nous allons relater ont 6t6 conduits sous notre ~~esponsabilit6 personnelle, avec I'autori- sation de Pechiney-Ugine-Kuhlmann. Nous tenons b remercier ceux de nos collaborateurs qui ont bien voulu nous aider dans 1'6tude d6licate de c 'e domaine controvers6, notamment MM. J. Rauch, G. Jollant et B. Dubost. Nous tenons aussi ~ exprimer notre re- connaissance au Protesseur J.B. Hasted, professeur de physique au Birkbeck College 'de l'Universit6 de Londres, pour avoir bien voulu patronner un essai dans son laboratoire. DESCRIPTION DES ESSAIS Flexion d'60rouvettes m6talliques Pour 6viter, que J.P. Girard pUisse plier subreptice- ment une 6prouvette, nous avons utilis6 souvent des barres d'assez forte section en m6taux varids : surtout alum 'inium et alliages 16gers (barres de 250 ~ 350 mm de longueur e1 8 a 17 rnm de dia- m6tre), maislaussi cuivre, acier doux, acier inoxyda- ble, magn6sium. Nous avons d6termin6 les forces (moments fle'chissants) n6cessaires 6 fldchir nos 6prouvettes, par mesures et par calculs. Pour pouvoir comparer les,valeurs de resistance des dprouvettes aux efforts qu'elles auraient pu subir s'il y avait eu truquage pari flexion subreptiG(i, nous avons dbter- minb le moment maximal qu'un homme peut d6velop- per en saisissant une barre a deux mains et en d6ployant toulto sa force....ce qui ne passe pas ina- per~u A lease W=084Q7 PjspTo4*doF*rARe mom6trique b poign6es, de 400 mm de long, que nous avons fait essayer 6 de nombreuses personnes. Les moments maximaux varient, selon les individus, de 20 b 38 N . m ; la m6diane est vers 25 N . m ; J.P. Girard a d6velopp6 26 N . m avec un effort trbs visible. Ces valeurs ont 6t6 confirm6es par essais directs sur des barres ; on en verra un exemple ci-apr6s (Seance du 27 octobre 1976). 11 ne SaUrait 6tre question de d6crire icl tous ces essais, ni d'en faire la revue critique , nous avons choisi pour cet article les deux plus typiques &ance du. 31 niars 1976, au Centre Technique de I'Aluminium. Exp6rirnentatattrs : J. Rauch Ct G. Jollant, aid6s d'un assistant pour 1'enregistrement vid6o. Au cours de cette s6ance, dans une pi6ce voisine de celle ob 6tait J.P. Girard, un exp6rimentateur, G. Jollant, a pris une barre de duralumin durcl en alliage AU4G 6tat T4 (c'est4dire tremp6 m6ril de 250 mm de long et 8 mm de diambtre ; son moment flbchis- sant critique assez 6levd (15 N . m) emp6che qu'on puisse la plier sans, faire un effort visible. G. Jollant. I'a fait rouler sur un bureau, a constat6 qu'il n'~, avait aucun faux rond, I'a marqu6e et mise lut m6me dans un tube de verre qu'il a ferm6 avec ur bouchon. C'est la seute fois oU nous avons p~ obtenir de J.P. Girard qu'il ne touche pas unf 6prouvette ~ fl6chir avant qu'elle soit enferm6i dans un tube. G. Jollant a port6 1e tube ferm6 h J. Rauch, qu I'@ donn6 irnm6diatement ~ J.P. Girard et, b parti de lb, tout a 6t6 filrn6. Le bouchon, ou ]a barr, dans le tube, ou les deux, 6taient toujours visibles. Aprbs s'6tre concentr6 et avoir d6clar6 qu'il sental;- quelque chase, J.P. Girard a confi6 le tube, toujour~% bouch6, 5 J. Rauch. Celui-ci I'a dbbouch6, a retirc la barre qui 6talt visiblement fl6chie, et I'a pos6e sur 1e bureau, puis sur une barre plate de fagon a faire voir [a fl~~che qui est ainsi rendue tr6s visi- ble. Cette fl6che 6tait de 2 mm. &ance dit 27 oclobre 1976, h Grenoble. Expdrimentatezirs J. Bouvaist et B. Dubost. Nous d6crivons icl 1'essai effectub sur la plus grosse barre. 11 s'agissait d'une barre de 17 mm de diambtre et 300 mm de long, en alliage AU2 (~ 2,05 % Cu) 6 I'dtat T4 (tremp6 ~ 1'eau froide et m6ri pendant I an) ; cette barre avait 6t6 munic de repbres graves dans la masse ; on avait not6 1'em- placement de petits d6fauts caract6ristiques ; elle avait W apport6e, sur les lieux de 1'exp6rience dans une voiture autre que celle qui amenait J.P. Girard, 21tail expel ClUb, _16 1&?Fkbb6W6V1rLU p9ra 6 Wkld gpQroj ~,0,4/Q,7,,.-,C]A!,PI)P,96-00787ROO0500160002-0 Ce barreau avait pr6alablement fait l'objet de tests de, flexion oar des hommes tr~_,s forts, et soul Lin homine de 140 Kci avait pu outenir, Sul' GO UWTU~iu, tine deformation faible, mais significative, apre's s'6tre enduit les mains de magn6sle (fl6che de 0,6 nim correspondant ~ un moment appliqub de 38 N . m). Le plan de flexion avait alors 6t6 marqu6 par des gravages effectubs sur les deux extrbmit6s. Des essais ult'6rieurs avaient pernnis de v6rifier que, m6- me en s aidant d'un appui fixe b ml-longueur, Lin hornwie moyen no pouvait aCC011tUer cetto d6forma- tion en pesant de tout son poids (65 kg) sur les deLIX oxtremites. ALI COUrs de 1'essaj, les deux exp6rinientateurs btaient assis de part et d'autre, b onviron Lin m6tre, de J.P. Girard qLlj op6rait en bras de chornise, man- ches roul6es, sans alliance. J.P, Girard rbalisa suc- cessivement quatre d6formations de ce barreau en tenant une extr6mit6 dans sa main droite et en Ga- ressant doucement la partie libre do sa main gauche (flexions I et 2) ou en imposant celle-ci b 5 cm au- deSSLIs de 1'6chantillon (flexions 3 et 4). Aprbs cha- que d6formation, un observateur relevait 1e profil de 1'6prouvette pendant qUe I'autre restait auprbs de J.P. Girard. Les deux deformations les Plus impor- tantes (3 et 4) ont pu 6tre suivies 6 l'oeil ; elles se sont produites toutes deux vers le bas pendant Line dur6e de l'ordre de 10 b 20 secondes ; on a v6rift, aprbs chaque d6formation, qu'aucun 6chauffement n'6talt d6tectable par toucher manuel de la barre, et que les flexions r6alisbes sans effort par J.P. Girard se faisalent toutes dans Lin m6me plan (inclin6 do. 34, par rapport au plan de flexion initiale mentionrib plus haut), rep6r6 par les gravages indiqu6s plus haut ; ceux-ci permettaient d'ailleurs de v6rifier 6 chaque instant qu'il s'agissait toujours bien du m&- me barreau. Imm6diatement apr6s 1'exp6rience, les 6chantillons ont 6t6 rnis dans Line valise et emmen6s au laboratoire. A U! T1 D6crivons maintenant les examens de laboratoire On a d'awia veriTic on quu lous ics repbres, gravages et d6fauts dent 6talt initialement dot6 le barreau, 6taient presents sur le barreau ra- menb de 1'exp6rience, permettant d'affirmer, sans 6quivoque, qu'il Wy avait pas eu substitution d'6chan- tillon. La figure 1 donne Line image de la barre aprbs 1'exp6rience. Les examens suivants ont eu pour but de caract6- riser, d'une manibre non destructive, les modifications i6troduites dans le barreau, et ce plus particuli6re- ment dans I@ section A correspondant au maximum de courbure., On note - Lin accroissement significatif de duret6 des deux fibres situ6cs dans le plan de flexion atteignant Lin maximum de 11 points Vickers (soit 27 %) dans la section A, correspondant ii la courbure maximale. La longueur de la zone o6 la dure16 est supdrieure ti la duret6 initiale est d'environ 120 mm (60 mm de part et d'autre de la section A) , dans la section A, perpendiculaire au plan de fle- xion, la duret6 mesurbe sur la circonf6rence est ma- xii-num dans le plan de flexion et varie lin6airement avec la cote par rapport h la ligne neutre, comme dans le cas d'une flexion simple. Afin de d6terminer le moment qu'il faut appliquer par flexion m6canique au barreau pour obtenir la fib- che permanente observ6e, nous avons proc6d6 ti la flexion m6canique d'un barreau t6moin identique au pr6c6dent avec Line distance entre appuls fixes de 200 mm. La variation de la flbche r6siduelle mesur6e en fonction du moment appliqu6 est donn6e dans la figure 2. On peut ainsi d6duire que, pour obtenir la fl6che observ6e"sur 1e barreau fl6ch! par J.P. Girard 0- 7 to 171iie tie laidr ele diani&re, a res flexion. Awo RiphoeolE A-RDP96-00797ROO0500160002-0 Q. Approved For Release 2000/08/07 CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 C. CRUSSARD, J. B0UvAjS-, EXPERIENCE AU2 -T, (Im) , moment JO =17 mm 1 apolqu L=300 mm RP=63 I'll'i Rm z162 MIN M,=30 No courbe d'e'tatonnage A, % =26,8 ',. FLEXIONS 75 h1n 70 Ilm 62 llm J. P.G. 4.- j 54 Rm SO - kay es ILI fGc- 2 masr.3 Ili-he resAuedd I milongueur - 0,15 3 6 10 13,5 2:) Fi-Ure 2. - Diagramme donnant la fl&he en fone tion du monjent appliqué poto- une barr~ t&lzoin identique & celle de la figure 1. Ur = 13,5 mm), I] faut appliquer Lin moment M Won- viron 75 N . m, soit 2 tois et dernie lc moment cri- tique Mc = 30 N . m, et deux fois 1e mornent exerc6 par I'homme ]e plus fort que nous ayons test6. L'6nergie totale de d6formation pout 6tre calcul6e b 11 J. Les r6sultatq pr6c6dents permettent d'exclure complbtement 1'hypothbse cle d6formations subrep- tices d'origine musculaire qui auraient 6chapp6- ~ la vigilance des observateUrs. Le fait que ]'on observe Line consolidation , nori"nale , de la zone d6form6e permet d'exclPre en outre I'Litilisation subreptice de moyens thermiquiss ou chimiques ayant diminub loca- lement la resistance m6canique de I',-)Mage. En conclusion, Vensemble des obs~,rvations eifec- tuees pendant et apres 1'exp6ricnce sur 1e barreau on duralumin d6formb par J.P. Girard lors de 1'exp6- rience du 27 octobre 1976 perMet de conclure que les d6formations successives r6alis6es n ont pas 6t6 et Wauraient oas Du etre , Wffi#7 utilisatiApprianwadaFraER [QC1§PMwdY - que la deformation finale obtenue est en tous points comparable ti celle que Von obtiendrait en appliquant au milieu de la barre reposant sur deux appuis Line force ponCtUelle de 1 500 N. Essais en Itubes fermitis sur acier inoxydable Matdriaux et cowlitious opdratoires Au cours d'une seance au Centre Techn que de I'Aluminiurn, 1e 25 mars 1976, devant trois exp6rimen- tateurs (C. Crussard, J. Rauch et G. Jollant) et qua- tre autres spectateurs, ont 6t6 observ6es des trans- formations martensitiques, avec ou sans d6formation, d'6prouvettes proveriant d'une coul6e d'acier inoxy- clable aust6nitique decomposition sp6ciale non commerciale, ayant servi ant6rieurement ti Line 6tude de la transformation martensitique par d6formation cette coul6e contonait essentieliement : Cr = 17,8 %, Ni = 7A 11/o. Mn = 1,56 06, Si = 0,36 C = 0,050 %, N = 0.034 Deux 6prouvettes restant de cette etude ont W utilisbes b cette fin ; i1 s'agissait d'6prouvettes ~, corps cylindrique (diam~tre 7 rnm et longueu~ 85 mm) et cb t6tes lisses de diambtre 12 mm. Ce~ bprouvettes avalent subi Line trempe ~ Vair b 1 050-,( 0 h en bain de sel) , un usinage de finition et Lim attaque fluonitrique, donnant au corps de 1'6prouvetti un aspect salin6. La structure r6sultante est amaglic . tique, b part quelques endroits do )a couch6 supe. ficielle d'usinage. Les points de transformatioi martensitiqUe clans cot 6tat sont : Ms 401C e. Md = + 90oG. Ces deux 6prouvettes avaient 6t6 confi6e,s pow quelques jours b J.P. Girard. Au d6but cle [a s6ance. elles ont 6t6 marquees au crayon 6lectrique de gros chiffres entouribs d'un cercle irr6guiier w 2 et 3 ; une autre dprouvette, marqu6e de la m6mc fagon no 1, a servi b un autre essai non significati': et sera reprise plus tard pour un contre-essai dc simulation ; on voit sa marque sur la figure 5 Ukalt la premiere fois qu'on utilisait avec J.P. Girard des dprouvettes de ce genre et qu'on le3 marquait ainsi. Ce sont ces 6prouvettes ainsi maj, qu6es qui ont 6t6 ramass6es a la fin de I'essai dans les conditions que nous verrons : ill Wy a pas eu de possibillitd de substitution. Apr6s marquage, I'un de nous (C. Crussard) a v6- rifi6 la rectitude de ces 6prouvettes nc, 2 et 3 en les faisant rouler : aucun , faux rond ,, ll a v6rifid aussi leur 6tat magn6tique. A cot eflet, Line m6thode rapide et simple pour 6valuer de point en point 1e magn6tis- me consiste Ca utiliser un petit aimant puissant, en for a cheval, en Ticonal 1500 (surfaces polaires 7 X 4 mm2, distantes cle 8,5 mm) suspenclu au bout d'une chainette. Pour faire la mesure, on part d'une position o0 I'aimant est au contact de 1'6prouvette, sive A01j 00 q imaYtZd7colle. ~rjg 07 Approved For Release 2000/08/07 CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 Mesurant la distance horizontale de I'aimant 5 I'bprouvette A ce point, D, cormaissant la masse de I'aimant (22 gr) et la longueur de la suspension, on pout calculer la force d'arrachemont F. Au COUrs de cette v6rification, sur 1e milieu des deux 6prouvettes et sur les t6tes, la distance D d6finle ci-dessus n'a pas d6passb 2 ti 3 mm, ce qui correspond 6 des for- ces d'arrachement F de l'ordre de 0,01 N, dues b quelques traces de martensite s.uperficielle produlte par I'Lisinage. Aprbs; cette vdrification, les 6prouvettes sont mises sur le bureau derriere lequel opbre J.P. Girard (en manches do chemise retrouss6es) dans le champ de [a cam6ra vid6o qui ne les quitte pas (pendant que J.P. Girard dispose d'autres 6prouvettes et fait Line tentative sur Lin barreau d'alliage 16ger, sans quitter -3on sibge) jusqu'au moment ob d6butent les exp6- riences suivantes a) J.P. Girard prend 1'6prouvette no 2 d6licatement par une t6te et sans exercer d'effort (1e film permet de I'affirmer), la met dans Lin tube, 1e bouche avec Lin bouchon (toujours devant la cam6ra), prend 1e tube bouch6 ti pleine main (rnain gauche, le bouchon restant toujours visible), et se concentre. 11 donne ensuite 1e tube b C. Crussard et, b partir de ce mo- ment, ne touchera plus b 1'6prouvette. C. Crussard retire I'6prouvette du tube : elle a Line flexion faible mais nette prbs d'une extr6mit6, visible b I'ceil, et qu'on v6rifie en la faisant rouler ; la v6ri- fication b I'aimant inclique, prbs de cette m6me extr6- mit6, un fort magnbtisme local (voir tabl. 1). Toute l'op6ration ayant 6t6 film6e, il ne pout y avoir de substitution. C. Crussard remet 1'6prouvette dans sa boTte pour 6tude ult6rieure ; b) J.P. Girard prend I'6prouvette no 3, qui est res- t6e toujours visible. Wmes op6rations que pour le no 2, 6 cola prbs qu'un spectateLir, 6 un moment, occulte ]a camdra. Aprbs quo J.P. Girard se solt con- centr6, C. Crussard reprend 1e tube bouch6, en retire I'6prouvette et la fait rouler. Celle-ci est rest6e droite, et pourtant elle pr6sente un magn6- tisme local analogue b celui de 1'6prouvette no 2, mais; cette fois sans d6formation. Elle e3t remise en boite, pour 6tude 6galement. TABLEAU I: Eprouvette i Eprouvette Mesure F16che d'un c6t6 y 1 (rrim). 2,5 < 03 Mche de I'autre c6t6 y 2 1,7 < 0.3 F16che y 1 + y 2 moyenne y - 2,1 < 03 2 Force d'arrachernent f de I'almant M : - Line t6te 0,12 0,03 - extrdmitd du fOt cylin- drique 0,15 0,22 - milieu 0.02 0.03 - autre extr6mit6 du fOt cylindrique 0,02 0,02 - autre t6te 0,05 0,01 N Va!eLir maximale. Exatnens en laboratoire Des examens divers, d'ailleurs destrLiCtifS, ont 6t6 falts sur 1'6prouvette no 2. Le barreau a 6t6 sci6 6lec- trolytiquement au ras de la t6te magn6tique. On a pu ainsi introduire 1'extr6mit6 magn6tique de la par- tie cylindrique du barreau dans la bobine d'Un appa- reil Sigmatest : I'aimantation sp6cifique A saturation est de 2,8, correspondant ~ une proportion de 1,9 % de phase magn6tique (a'). Pour I'6prouvette no 3, Line 6tude non destructive aux rayons X a r6v6l6 dans la zone magn6tique, outre I'austdnite, des martensites a' et E, celle-ci en forte proportion. Preini&res inestires Le lendemain, C. Crussard 6value le magn6tisrne et les d6formations. Pour le magn6tisme, c'est tou- j0Urs 1e m6me aimant qui est utilis6 ; les forces d'arrachement F d6finies plus haut sont indiqu6es dans 1e tableau I (b 0,01 N pr6s environ). Pour les d6formations, ou fl6ches Y, on applique une des t6tes contre une r6gle et on mesure la distance entre I'autre t6te (c6t6 int6rieur) et la r6gle. Au d6but de 1'essai on a v6rifid que les; 6prOLIvettes tournaient rond .. Sur la figure 3, on voit tr6s bien l'inflexion pr6s d'une t6te. Figurc 3. Pholographie de V~protwette dacier inoxYdable n' 2, apn~s I'expt~rieirce. Approved For Release 2000/08/07 -,ClAuRDP'96-00787ROO0500160002-0 Approved For Release 2000/08/07 CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 J,y 't, :5 Le magn6tisme local de la t6te de 1'6prouvette no 2 ri'a pu 6chapper 6 la vbrification faite au d6but do 1'essai et qui portait notamment sur les tates. _q K, p J~ '0 Essais de sinitdatioli y A,. Figure 4. Micrographie de la zone localenient transfornYe de 1'~prouvettc d'acier inoxydable n* 2 (a) pros de la surface, (b) i~ cceur. Les micrographies (6prouvette no 2) sur surface polie m6 Icaniquement puis 6lectrolytiquernent (fig. 4 a et 4 ~) r6v6lent un m6lange de martensites F et a'. Par rmparaison avec les; 6tudes ant6rieures faites; suo cot acier, on pout affirmer que ces struc- tures Wobt ni le faci6s d'une martensite obtenue par refrol issement, ni celui d'une martensite pro- duite par d6sensibilisation de I'aust6nite en [a chauffant., Ce ne pout dtre qu'une martensite de d6formation (avec quelques traces de martensite due h la preparation de la surface polie). La densit6 de martensite semble assez uniforme sur toute la section: malgr6 l'incertitude qui d6coule toujours en micrographie du choix des champs, les figures 4a et I=rent des aspects comparables; ti sur- face et La quantitd de martensite observ6e sur ces micrographies correspond b celles que l'on obtient sur cot acier par des deformations de trac- tion de 5 6 10 % , elle est donc beaucoup plus forte que ce q i correspondrait 5 la faible flexion obser- vde ffig.~,3). Sa localisation est tr6s surprenante, Warimoins, deux assurances valant mieux qu'une, nous nous sommes done demand6 sl nous pouvions imaginer un processus m6tallurgique capable de produire ces martensites localis6es, tout en laissant les bprOLIVettes bien droites ou seulement 16g6re- ment fl6chles. Comme i1 s'agit de martensite d'6crouissage, i1 faut op6rer par d6formation. La manibre )a plus ap- proch6c pour reproduire sa localisation prbs d'Une t6te, avec cette abondance, est la flexion altern6e. Nous avons fait des essais sur une autre 6prouvette, no 1, non magn6tique au d6part ; 11 faut cofricer Line t8te dans, Lin 6tau, fldchir d'environ 300 et redresser. Mais alDrs, ti cause des propri6t6s sp6ciales de 'cet acier, 1'6prouvette se met en S de fagon tr~s visible (fig. 5) . Pour la remettre droite, H faudrait L(Siner une matrice en forme et recomprimer 1'6prouvette la presse ! Autre diff6rence : sur ['6prOuvette no I w s! trait6e, le magn6tisme de 1'extr6mitd du f6t n est comparable b celui de 1'6prouvette no 2, mais la t6te West pas magn6tique, ce qui est 6videmment normal. Lin examen micrographique pratiqu6 sur Line autre ette fl6chie encore plus fortement et redressde eprouv r6vble de la martensite d'6crouissage, mais avec Line r6partition h6t6rogbne trbs nette -. la densiti§ do mar- tensite est plus faible ~ coeur qu'6 [a surface (fig. 6 a et 6 b), ce qui est normal, mais constitue une diff6rence avec Nprouvette no 2. Pour avoir Line den- sit6 uniforme dans ]a section, et de [Importance observde, il faudrait pouvoir exercer Line ddfbrmation du genre traction localls6e dans I'extr6rnit6 du Hit et dans la t6te (de Vordre de 5 b 10 % pour V6prOU- vette no 2, et aLl moins 10 % Pour I'6prouvette no 3), mais qui ne change pas sensiblement les diambtres FigUre 5. Eprotwette (Vacier inoxi-dable n' I eipr~,s till essai de Sinitilation. Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 A- 'j, I. Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 -rnZ DF. OLIELOUES OEFONVATIONS LT TRANSFORMATIONS APPAREMMFNT ANORMALES DE METAUX 123 1 - V -U." . M11C w _3 .44 V, W A Z' RN N, A., a) .t 1.11 - "N. g/ b) Fj-urc 6. - Alicrographies semblables ir celles de la figure 4, rizais pour une ~,prou vette avanl subi un essai de shnulation : (a) pros de la surface, (b) a cccur. du fOt ni de la t6te 11 faudrait une succession de r6treints et de p6trissages, tout ceci sans laisser de ,race sur 1'6prouvette Conclusion L'ensemble des observations d6crites ci-dessus Permet de constater qu'une transformation martensitique locale a -A6 r6alis6e au cours de 1'essai Sur deux 6prouvettes, nccompagn6e Sur Nne d'elles d'une petite flexion ores d'une tote, que nous Wavons pu imaginer aucune op6ration i-n6tallurgique simple capable de reproduire exacte- ment les structures observ6es dans les zones trans- torm6es, Modifications locales de duretd de plaquettes m6talliques Cette exp6rience a 6t6 effectu6e 6 quatre reprises inar J.P. Girard en des lieux et devant des observa- teurs diff6rents. Lors de la premibre s6ance 127.10.1976), l'un des exp6rimentateurs lui proposa, -- l'improviste, un essai d'un type nouveau : durcir une plaquette m6tallique en essayant de , compac- ,er . le m6tal. Le protocole experimental retenu pour cet essai et repris pour les trois autres, b quelques d6tails prbs qui seront mentionn6s, 6tait le suivant on soumet ti J.P. Girard une plaquette en duralumin de dimensions, de composition et de rep6re connus du seul exp6rimentateur (et diff6rents pour chaque nouvelle exp6rience) . Dans un premier temps, J.P. Girard prend contact avec 1'6prouvette en la frottant ou ]a caressant avec les doigts sous contr6le rappro- ch6 des expdrimentateurs. L'6prouvette est ensulte plac6e par 1'exp6rimentateur dans un tube de verre bouch6 aprbs v6rification de la rectitude et du repb- re. Le tube est alors redonnd ti J.P. Girard pour essai. L'6prouvette reste dans le tube jusqu'b 1'examen en laboratoire. Pour 1'essai 4, la phase en tube de verre fut supprim6e, car elle Wapportait aucune garantie suppi6mentaire par rapport au protocole initial qui acceptait un contact manuel pendant la phase initiale. Matdriaux d'essai et conditions opgratoires Les quatres plaquettes modifi6es btaient toutes en duralumin h l'btat T351 (trempe 6 5050C dans 1'eau froide, traction de d6tensionnement de 1,2 b 2 %, maturation d'au moins 48 h). Deux compositions fu- rent utilis6es (une d'aliiage quaternaire A-U4SG de composition non commerciale, et une en alliage 2017 industriel). Un symbole anonyme grav6 au ter Sur 1e m6tal et different 6 chaque exp6rience permettait aux observateurs d'identifier sans 6quivoque la pla- quette d'essai d'un simple coup d'oeil. Chaque pla- quette 6tait issue d'un lot de plaquettes identiques ayant subi 1e m6me traitement et les plaquettes t6- moins de chaque lot 6taient conserv6es en laboratoire pour comparaison et essais de simulation ult6rieurs. Dans le cas de 1'6prouvette n' 3, on a mesur6 une trbs l6g~re diminution de section (0,5 %) dans la zone devenue magn6tique. Notons qu'on pouvait aussi sonrier ~ une SiMUlation par torsion mais on ne voit pas c tp CP qfbrg, pidg§rdazo 0.2-0 LI e I 100/001(teft -Ar OPYWOVOW49 19' localis LI e tete dans c e-ci. U Approved For Release 2000108107 : CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 TABLEAU II: Essai Date Lieu Caract6ristiqUes initiales 1'6chantillon Observateurs de . Dimensions Rep6re J.13. et B.D. 16 X 2,5 x 150 11 11 -1 J.B., P.G. et J.G. 14 4 X 160 i X 2, 11 -j J.13., P.G. et J.G. 14 X 2,6 X 160 11 - H 1 27.10.76 Grenoble 2 25.11.76 Lyon 3 25.11.76 Lyon 4 10.10.77 Londres J.13. et J.H. 12 X 3,0 X 160 VG Nature A-U4SG-T351 A-U4SG-T351 A-U4SG-T351 + billage A-U4G-T351 usin6e + brillant6e Obse?-vations durant Vexp~i-ience PREMIER ESSAI Pendant la phase de prise de contact du bout des doigts (- 2 mn), on observa successivement deux 16g6res flexions de la plaquette 11-1, en sons inverse I'une de I'autre, de flbches respectives (+ I mm) et (- 0,5 mm). L'6prouvette fut alors mise en tube de verre avec une flbche r6sidLielle totale de + 0,5 mm (]a fibre 16gbr0ment convexe correspondait 6. la face grav6e). Le tube fut alors donn6 h deux rel3'rises 6 J.P. Girard (5 mn). DELIXIEME ESSAI Aucune flexion avant la mise sous tube. Dur6e de 1'exposition : 3 mn. TROISIEME ESSAI L'6prouvette 11-H avait 6t6 grenaill6e au pr6ala- ble sur toute la longueur des 2 faces, pour voir si un durcissement suppl6mentaire local 6tait fai- sable. Dur6e environ 3 mn, sans d6formation. DURETE Apr6s polissage dlectrolytique, [a mesure de du- ret6 au microdurom6tre Vickers sous charge de 3 kg (- 30 N) fut effectude sur les deux faces des 6prouveties sournises ti exp6rience, ainsi que sur les 6prouvettes t6moins conserv6es en labora- toire. Les empreintes furent effectu6es avec un pas de I h 2 mm (selon les cas). Des contre-mesures pratiqu6es en double aveugle par des op6rateurs diff6rents (pour les essais 2 et 4) conduisirent a des r6sultats 6quivalents. Les r6sultal's obtenus par cette technique, dont deux cas sont repr6sent6s sur les figures 7 et 8, permettent de mettre en 6vidence des accroisse- ments notables et simultan6s de duret6 sur les deux faces oppos6es. Les longueurs des zones mo- difibes et les accrolssements maximaux de Ouret6 sont regroup6s dans le tableau Ill. Compte tenL1 de [a dispersion (caract6ris6e par ['6cart-type in- diqu6 entre parentinbses h I'avant-dernibre colonne), ces observations montrent de facon compl6tement significative qu'il y a eu modification du m6tal lors des quatre essais. On voit quo les durcissements maximaux obser- OUATRIEME ES8AI v6s vont do 6 % (essai 4) 6 12 % (essai 2) et L'6prouvette VG est essay6e ~ deux reprises par sont en M0yonne de 8 %. Lors de I'essai 4, on J.P. Girard (durde de 1'exposition : 2 fois 2 mn). avait effectu6 avant 1'exp6rience six empreintes Vickers 6 mi-Iongueur parce que dans les; essais pr6c6dents, le durcissement avait toujours eu lieu dans cette zone, donnant des duret6s de 1 200 Examens en I abo;-atob-e ~ 1 210, ce qui permet d'61iminer complbtement I'hypothbse d'une h6t6rog6n6it6 de duret6 pr6exis Pous les quatre essais, les examens comparatifs tante ; notons, en passant, que cot essai est par des repbres grav6s, dimensions, poids, empreintes ticulibrement int6ressant parce qu'iI a 6t6 ex6cut6 de duret6 initi'ales des dprouvettes, ont confirrn6 en Angleterre, chez 1e Professeur J. Hasted, et que que les 6prouvettes rendues au laboratoire 6taient les duret6s ont 6t6 remesur6es ~~ en aveugle , et r _e0dant. a r io " 'A Fk llg~.,P J07q r caftf c pe nc Wprb~ - -- a lesearc ssocqia ion. 1401 133, 12C' 130C 121 110, Fiv TA r% cow IPPAW0787ROO0500160002,95 M~E DE OUEL PrAyp4Fs(?r 1400 face 1 1300 AU4 SG T351 DURETE VICKERS 6prouvette 11 -1 Figurc 7. - Dureies mesurees snr les deux faces de 1'eprouvetle d'alliage Idger 11-1, aprZs essai. DURETE VICKERS ptaquette VG. (Apo) charge :2,94 claN face rep erin face 2 1300-, T 90 120 T 1200 -ep -6e 1100 distance a I ext M6 r _er 0 50 wo 15D kmm) 130 Figurc 8. Durcl~ inesurde sur les deux faces de 1'~prouvette d'alliage Mger VG, avant et apr~s essai. TABLEAU III: + M 2x2T 1200 110 distance a I extr~mit6 fq~er6e 0 60 100 150 (m m) cluret~ a. mi largeur o aant exp6rience i + apr~s Duret 6 initiale Longueur Duret6 maximum significativement ssai prOLlvette'dans la zone T6moln modifi6e modifi6e xtr6mitb I (Mpa) plaquette6cart-type) mrn) 1 11-1 i Face 1 1340 1240 1220 (15) 20 Face 2 (R) 12901200 1230 (14) 30 2 11-1 Face 1 1340 1180 1180 (20) 20 Face 2 (R) 13101,90 1200 (21) 20 3 11 - Face 1 1420 1290 20 H Face 2 (R) 13801260 15 4 VG Face I (R) 12701200 (7) 1210 (15) 35 Face 2 1290 1200 (9) 1200 (10) 35 charge.2,94 daX 7 90 7 y f; 2K fa(D2 non) repW 126 Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787R00050,0%QRWJ0 13OUVAIST CONTRAINTES INTERNES Deux techniques ont 6t6 utilis6es afin de mettre en evidence d'6ventuelles differences de contrain- tes r6siduel,les longitudinales des zones modifi6e,,. La technique de mesure superficielle par diffraction X (m6thode en sin2 t~) utilis6e sur 1'6prouvette 11-1 inclique une ~modification importante de la contrainte r6siduelle lo,ngitudinale sur les deux faces oppos6es de la zone modifi6e : on observe, en effet, une contrainte r6siduelle de - 80 MPa sur la face non marqu6e (16gbrement concave) et de + 80 MPa sur la fibre oppos6e (marqu6e). Sur les extr6mit6s non modifi6es, on retrouve I'btat de contrainte Ini- tial normal pour cet 6tat m6tallurglque J351), Solt aR = - 15 MPa. Ce point a 6t6 confirm6 en mesurant sur I'6pr0L1- vette 11-J les d6formations relatives cr66es sur ]a face 2 lors de l'usinage chimique progressif de toute la face oppos6e (1). On observe, par cette technique (dite de Rose ntha I-N o rton) une variation importante 9t significative de la jauge sjtu6e ) I'aplomb de ]a zone modifibe, alors qu'une jauge situ6e sur la m6me fibre, ~ 25 mm de la zone modifi6e, a ~un comportement normal semblable 6 celui des deux jauges situ6es sur le t6moin. On peut donc conclure, sans ambigult6, que la modi- fication locale de duret6 est associ6e ti une modi- fication locale de 1'6tat de contrainte r6siduelle de cette zone. MICROSTRUCTURE: Les 6prouyettes modifi6es lors des essals I et 2 et les t6moins correspondants, ont fait l'objet d'examens au microscope 6lectronique en trans- mission (10d kV). Des lames minces parallbles 6 la surface et amincies avec soin pour 6viter toute d6formation ont 6t6 pr6lev6es 6 mi-dpaisseur et sur les deux faces oppos6es de la zone modifi6e de 1'6prouvette 11-1, ains! que sur ]a zone super- ficielle modif i6e (face 2) de I'6prouvette 11-J. TABLEAU IV: Dans les deux cas, on observe que les zones modifi6es pr6sentent une microstructure caractd- ristique comportant une densio tr6s importante de petites boucles de dislocation d'environ 200 angstrcems de diam6tre (fig. 9 a et 10, a et b). A mi-6paisseur, on trouve une densit6 de boucles plus faible, mais significativement plus forte que dans 1e metal initial pr6lev6 en bout d'6prouvette (fig. 9 b) et sur un t6moin. Dans le cas de 1'6chantillon 11-1, on a effectud un comptage comparatif des boucles visibles dans la coupe (110) avec: g = [111] s > O;apr6savoir mesur6 les 6paisseurs respectives des diff6rentes lames, on trouve les r6sultats donn6s au tableau IV jmoyenne de 5 champs). En rdsumd, on observe que les modifications pro- duites par J.P. Girard sur les plaquettes en dura- lumin qui lui ont W sournises, erItrainent simultan6ment - un durcissement superficlel de l'ordre de 8 % localis6 sur les deux faces des plaquettes, sur une longueur pouvant atteindre 40 mm et une largeff de 10 6 15 mm, la modification des contraintes rdsiduelles superficielles dans la zone modifi6e, - la cr6ation, dans cette zone, d'une micro- structure particuli6re comportant une densit6 tr6s 6lev6e de petites boucles de dislocation (0 200 angstrcems), - I'absence de d6formation macroscopique de flexion (sauf pour I'essai 1 - voir plus haut). Essais de sii?2ttlation Comme dans 1e cas de I'acier inoxydable, nous avons cherch6 une double assurance en essayant d'imaginer par quels moyens simples de d6forma- tion on pouvalt simuler les 6tats pr6c6dents. I Densit6 de boucles i Densit6 relative par Pr6l6vernent visibles i rapport au t6moin (crn-3) 11-1 Wrnoin) FIV 1240 7,4 .1013 1 face I 130 . 1013 18 zone rnodifi6e k HV = 1340 11-1 face 2 84 .1013 11 zone modifi6e HV = 1290 11-1 mi-6paisseur 61 .1013 8 WIC10108107 r-IA--R.nP96--GOZ8-7-RO'0050016bOO2-0 Appr R 'PE t& OUELOUES DEFAppromOdR~E-015RF~8Waso2O6Q/G8iGl7L~SCIA&ROP96-00787ROO05001610002-0 't V% 4V Ike 0.19M Figure 9. - Alicrographies ~Iectroniqzies em lame inince et diagramines de diffrac- tion dlectronique de IYpronvetle dalliage I~ger 11-1 (a) zone superficielle dio-cie (b) partie non inodifi~e. Conditions de contraste identiques dems les deux cas. w, 4, ; 7V wr it 4 -! J,, NI Approved For Release 2000/08/07 CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 f07V a) Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787RO005OQ1§pqpg-9. 1ST Notons d'abord que les micrographies blectroni- ques montf ent que les zones de Guinier-Preston ne sont pas dissoutes et sont les m6mes b la fin cle 1'essai qu'6 I'dtat original. Ceci exclut toute simu- lation par traitement therr-nique, notarnment par chauffage superficiel (induction 0u rayonnement optique). NOUS sommes ainsi arnends b envisager des essais de simulation m6canique. FLEXION ALTERNEE Des essais de flexion altern6e effectu6s sur des t6moins ont permis de voir qu'il fallait introduire une d6formation plastique totale d'au moins 5 % par flexion altern6e pour obtenir Lin durcissement cle l'ordre de celui qui avait dt6 observ6 pr6c6dem- ment (- 3%). Ceci n6cessite de pher trbs forte- ment l'6prouvette jusqu'b atteindre un rayon de courbure de 50 mm (ce clul correspond h Line M- che de l'ordre de 30 mm, incompatible avec les observations faites), puis cle la redresser par Line flexion en sens inverse. Compte tenu du fait que 1e, contact manuel 6tait aUtoris6 pendant la premi6re phase de 1'exp6rience, on pouvait se demander si Line op6ration subreptice de flexion altern6e clans le domaine plastique n'6tait pas suffisante pour concluire aux modifica- tions observ6es. a) Eprouvetle 11-1, essai avec J.P. Girard, face I t - 'Aw -.f c) L- "Prouvellc de simidalion par grenaillage. Cette simulation ne permet cependant pas cle reproduire 1'6tat structural observ6 sur les 6prou- veites modifi6es par J.P. Girard. On observe alors, en; effet, clans les zones durcies, par microscopie 6lectronique, des dcheveaux de dislocations mais pas d'accroissement significatif du nombre de bou- cles de dislocation, 7V d) Eprouvette de simulation par compression ii la presse. Fil-nire W. - Micrographics ~1 'Ironi ~S L;k4 4,eo, ,J 406A066010002-0 C tgb~ Approved For Release,200010WOL col I U*T b) Eprouvette 11-1, essai avec J.P. Girard, face 2. Ann p),6-r'7,9,rft~9A§pAppl"/PZ,-,,q[A-,PJ?P,96-00787ROO05001 ~ULTC~ DE OUELOUES frA 600P KA 2?-0 ESSAI DE COMPRESSION A LA PRESSE Un essai de compression local ~ [a presse de la plaquette t6moin I 1-IJ sous 300 MPa (a e = 220 IVIPa), a permis d'obtenir un durcissernertt des sur- faces respectivement en contact avec le poinqon et la table, voisin de celui qui 6tait recherche (--~ HV = 140 MPa), avec une microstructure ana- logue 6 celle qui btait observbe sur les 6prouvettes modifibes (fig. 10 d), mais aveC Line moindre den- site de boucles. On observe cependant une dimi- nution d'6paisseur de 13 % et une modification uniforme dans la section de la structure et de la duret6, ce qui West pas le cas pour les 6prouvettes - durcies - par J.P. Girard ; des mesures d'dpais- seur de la plaquette 11-J rev6laient cepenclant Line r6cluction d'6paisseur de l'ordre de 2 % A l'aplomb de la zone modifl6e. ESSAI DE GRENAILLAGE (shot-peenIng) Un essai de grenaillage superficiel des deux fa- ces oppos6es du t6rnoin (11-M) (.*) a permis de simuler 1'essentiel des points que l'on cherchait ~ reproduire : durcissement superficiel _\ HV de 70 MPa, absence de flexion permanente, micros- tructure analogue (h6t6rogbne dans 1'6paisseur avec Line densit6 maximum de boucles de disloca- tion au voisinage des surfaces). On obtlent cepen- dant par ce moyen une surface d6polie d'aspect tr6s diff6rent de celul des 6prouvettes modifi6es par J.P. Girard et il faut effectuer Lin polissage suppl6mentaire pour restaurer un 6tat de surface comparable. Uensemble des observations et simulations effectu6es montrent qu'il faudrait effectuer un effort cle compression des plaquettes normale ti la surface cr6ant Line d6formation plastique h6t6rog6- ne dans la section pour reproduire 1'essentiel des particularit6s physiques observ6es sur les plaquet- tes m6talliques localement et superficiellement durcies par J.P. Girard. L'6nergie mecanique re- quise pour simuler Line telle modification peut btre estim6e d'apr6s I'essai de simulation par compres- sion : on trouve 1,6 J. - qu'aucune operation m6tallurgique simple connUe des auteurs ne permet de reproduire exac- tement les diff6rentes particularit6s physiques ob- servbes dans les zones localement clurcies. DISCUSSION ET CONCLUSION Nous avons d6crit clans cet article Lin certain nombre de d6formations et transformations de m6- taux obtenues dans des conditions particuli6res. Les lieux ob se sont produits ces essals et les personnes qui les ont observ6s ont 6t6 vari6s ; la seule pr6sence constante, commune b tous ces essais, a 6t6 celle de J.P. Girard lui-m6me : il y a donc eu corrdlation entre sa pr6sence et I'appari- tion des effets particuliers observ6s. 11 semble donc qu'on ait le droit cle dire que J.P. Girard fait partie de la - cause - de ces effets. Mais, pendant ces d6formations ou transformations, nous Wavons observ6 ni enregistr6 de sa part aucune interven- tion de forces musculaires ou d'effets physiques capables de les produire. 11 semble donc qu'on puisse conclure au carac- t6re , anormal - cle ces effets, surtout si l'on tient compte des observations sulvantes pour une des 6prouvettes d6form6es (voir s6ance du 27 octobre 1976 -), les pr6cautions pri- ses pour son rep6rage et le suivi de la d6forma- tion par trac6s de.profils successifs sont de nature 6 prouver qu'il Wy a pas eu substitution ; la r6sis- tance trbs 6lev6e de cette 6prouvette nous semble suffisante pour exclure toute explication par Line action purement manuelle et musculaire, pour I'autre dprouvette d6form6e en tube cle verre (Seance du 31 mars 1976), 1e mode op6ra- toire d6crit semble 6tablir que ]a d6formation, bien que falble, est assez nette et s'est faite alors que 1'6prouvette 6tait dans le tube, On peut aussi produire des boucles- pour les cas de transformation de ce genre locale de par irradiation neutronique. structure, par transformation martensitique ( - Es- sais en tubes ferm6s sur acier inoxydable -) ou Conclusion par creation de nombreuses petites boucles de dis- I locations ( , Modifications locales... m6talliques -, L'ensemble des observations effectu6esles precautions d6crites montrent sur les qu'il n'y a pas plaquettes de duralumin sourniseseu substitution. La production de 6 J.P. Girard, ces effets en tube permet de constater ou avec contact 16ger exclut toute explication (c nor- male .. M6me s'll y avait eu substitution, i1 faut que 1e durcissement demand6 a noter l'impossibilit6 o0 nous avons bien 6t6 r6a- 6t6 de repro- lis6 b quatre reprises pendant duire ]'ensemble des particularit6s 1'essai, physiques des pieces ainsi transform6es, ni d'imaginer aucune op6ration m6tallurgique simple capable de le faire. Conditions op6ratoires : machine Nos essais de simulation ont, en Matrasur, pression effet, permis de air : 7 bars d6bit 0,85 biUes dd reproduire les elements structuraux nouveaux pro- rg~/mm 01 08dQ7 ppr , For Release lbb CA"RQL?-,96sPA7&7tRQQQ5DO1(6QQD2-0 (0 75 ~ 110A "QM0.d Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDP96-00787ROO0500160002-0 130 C. CRUSSARD, J. BOUVAIST en combinant plusieurs cle ces actions de simula- tion cle fq~on complexe (actions qui auraient d'ail- leurs lalsS6 des traces sur 1'6prouvette), on arri- verait peut-6tre b simuler la texture locale et la disposition de ces 616ments structuraux, mais on prodUirait des variations cle dimensions beaucoup plus fortes que celles observbes, qui sont tr6s faibles ou nulles. Le caractbre localis6 de ces transformations est surprenant. Ces exp6riences font partie d'u n ensemble d'essais beaucoup plus nornbreux, que nous avons pass6s au crible et sournis h une longue 6tude critique clans les conditions d6crites clans l'intro- cluction. Dans c6t ensemble, nous avons d'ailleurs eu des essais ob il ne s'est rien pass6, et d'autres o0 nous avons nettement observ6 des impulsions musculaires, ~ c6t6 d'effets positivement - anor- maux ,. 11 est bon cle souligner clue les effets observ6s ont une dertaine reproductibilit6 : les flexions de barres ont 6t6 produites cle nombreuses fois, les transformations martensitiques locales deux fois, et les cluncissements locaux quatre. Le dornier cle ces quatre essais, celul fait chez 1e Professeur Hasted, est )e plus significatif, parGe qu'il com- porte une mesure de dureI6 avant essai clans la zone o0 se procluit ensuite le clurcissement, et parce que I'augmentation de duret6 a W v6rifi6e clans deux laboratoires ind6pendants, clont un labo- ratoire anglais operant - en aveugle - Dans aucun cle ces essais, J.P. Girard n'a procluit de structures inconnues. Les modifications cle struc- ture observ6es sont du type cle celles procluites par certains genres cle d6formations. Leur r6parti- tion est normale clans les cas de flexion simple. mais anormale clans les transformations sans d6- formation ou avec deformation faible. Si ces effets avait 6t6 procluits par application de forces, 1e travail 6 d6penser clans le cas de I'6prouvette la plus grosse aurait atteint environ 12 J. L'augmentation d'enthalpie corresponclante seralt de 2 6 3 J. Dans cet article, nous Wavons nullernent l'inten- tion d'imposer nos conclusions comme des v6rit6s scientifiqUes compl6tes. Mais nous avons cru cle notre devoir d'exposer objectivement les conditions et les r6sultats de ces exp6riences. Nous Wavons trouv6 d'explication aux effets observ6s, ni clans la physique actuelle, n! clans les trucluages possibles mais d'auitres sauront peut-6tre en imaginer. A PROPOS DE UARTICLE DE CH. CRUSSARD ET J. BOUVAIST L'article ci-clessus a 6t6 6crit N la suite d'exp6riences mettant en cause le comportement anormal cle m6taux. ou alliages en pr6sence de J.P. Girard. Je peux assurer que ces exp6riences ont 6t6 effectu6es avec une Orande rigueur scientifique, cle fagon ~ 61iminer autant que possible toute tricherie ; cepenclant, plusieurs d'entre elles Wont pas convaincu, car il reste toujours I@ possibilit6 d'un trucluage. Beaucoup de ph6nom6nes sont rejet6s par 1e monde savant parce que considdr6s comme irrationnels mais ce West pas faire preuve d'honn6tet6 scientifique que de refuser a priori cle chercher 6 les observer et 6 les contr6ler par soi-mbme, clans un soucl de v6rit6. Plusieurs personnalit6s scientifiques Wont pas h6sit6 ib participer aux exp6riences de J.P. Girard, sim- plement pour les , voir ~ objectivement. J'ai eu personnellement cette occasion et j'ai M6 parfois troublb par ces exp6riences qui, comme I'a dit un de nous, nous mettent nous, physiciens, clans une situation tr6s inconfortable. De toutes ces expdriences, la plupart enreg!Etr6es en vid6o, avec un luxe consid6rable de contr6les, seules ont 6t6 retenues par C. Crussard et J. Bouvaist, celles qui font l'objet de cet article. Jusqu'b preuve du contraire, il n'a pas 6t6 possible de clonner une explication rationnelle des transformations observ6es et d6crites - ce qui ne signifie naturellement pas qu'on Wen trouvera pas par la suite. 11 a p1ru int6ressant aux auteurs de I'article de pUblier leurs observations, sachant bien qu'ils iraient au devant id'un scepticisme assez g6n6ral - mais il ne faut voir clans leur d6marche que 1e d6sir cle faire connaitre des ph6nombnes 6videmment inexplicables clans I'6tat actuel de nos connaissances. J'ai adcept6 pour ma part d'ajouter ces quelques lignes, ayant eu l'occasion cle suivre d'assez pr6s ces experiences, simplement pour donner ma caution sur la rigUeur scientifique avec laquelle elles ont 6t6 condui~es par les auteurs. Trop cle facteurs sont encore ind6termin6s pour qu'il soit possible d'en don- ner une interpr6tation valable. Approved For Release 2000/08/07 : CIA-RDPq4AP78,TR~*~Aoe~P909,'Rce,